Dernièrement j’étais en
train de rédiger cet article (dont j’ai suspendu l’écriture quelques temps)
lorsque j’ai lu sur Hellocoton un papier sur le même sujet (Merci à toi, Camille !).
J’ai alors relu mon
billet et j’ai été agréablement surprise de « rencontrer » d’autres supposés imposteurs.
Je suis sûre que
beaucoup d’entre vous (surtout les filles !) connaissent ce syndrome de l’imposteur.
C’est juste un sentiment de ne pas mériter la place qu’elles occupent ou tout
(plus ?) simplement de ne pas être à la hauteur.
Du plus longtemps que
je me souvienne, j’ai toujours eu cette notion d’imposture. Comme si je portais
sur mes épaules tous les sentiments de frustration de mes ancêtres. Le rôle
dans lequel les hommes les ont cantonnées : maison, enfants.
Au fond, depuis des
centaines d’années, les femmes sont la clé de voûte de la domination masculine.
Sans elles, point de chevalier en croisade, point de château gagné, point de
révolution, point de recherche scientifique. Elles ont assisté, aidé, supporté,
enduré et se sont contentées des miettes, sans rechigner, sans demander un dû
ou même sans en être frustrée.
Droites, fidèles à leur
éducation, aux principes ancrés, une femme est une figure maternelle. Elle doit
se marier, faire des enfants et adopter ce côté indestructible de la louve.
De nos jours, en sus,
elles travaillent, gagnent de l’argent, sont indépendantes, libres, montent les
échelons, n’hésitent plus à être en place.
Mais le regard et le
jugement d’autrui sont toujours là. Une femme est une femme…
Une petite chose
fragile qui va, forcément, avoir une faiblesse à un moment donné, au moment
stratégique.
Pourtant, les filles
sont légitimes à leurs places.
Pendant les moments
durs de l’Histoire, elles ont prouvé qu’elles pouvaient assurer toutes les charges, tous les pouvoirs, aussi bien (même
mieux quelque fois) que les hommes. Elles ont été en première ligne, assumant
foyer, travail, argent (et patrie ?).
Bien sûr, dès qu’ils
ont pu, les hommes ont récupéré les rênes et ont muselé la bête.
Alors, ce sentiment d’imposture
perdure souvent chez les femmes ;
La jeune génération (celle de ma sœur,
née dans les années 90) s’en affranchit facilement, grâce à ma génération.
Car, nous sommes là,
ouvrant la route, en disant ouvertement que nous sommes aussi capables que n’importe
quel être humain (masculin s’entend).
A un moment donné, une
femme accède à une position et ne le doit qu’à ses compétences, son travail,
son dévouement, son envie et elle est légitime à ce poste.
Alors pourquoi être
encore assujettie aux normes ancestrales et à cette question lancinante « Suis-je
à ma place ? » ?
Oui, nous avons le
droit d’être à la place que nous nous sommes données tant de mal à obtenir.
Quelles que soient vos
occupations, vos fonctions, vos évolutions, Mesdames, votre sentiment d’imposture
n’a pas lieu d’être.
Je connais cette
position de celle qui pense être « mal
placée dans la ligne ». J’ai longtemps placé mes écrits dans les tiroirs
car je ne me sentais pas légitime à cette place.
Maintenant, je me dis
que finalement si j’en suis là (à un niveau même modeste), cela n’est dû qu’à
mon cerveau et à mes qualités (et les quelques défauts de fabrique que je me
trimballe, mais ne nous étendons pas sur le sujet, merci !).
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