Tuesday, March 28, 2017

[Cinéma] Chronique Cinéma : London House - David Farr.... inquiétant, mais...



Kate et Justin, un jeune couple londonien, attendent, avec bonheur, leur premier enfant et se réjouissent, également, de l’arrivée prochaine, dans l’appartement du dessous, de Jon et Theresa, elle-même enceinte. Les jeunes femmes se lient rapidement et organisent un dîner pour que leurs conjoints se rencontrent. Mais au cours de la soirée, un accident brutal se produit. Les deux couples sont alors entraînés dans une spirale de jalousies, de mensonges, de paranoïa et de terreurs.

 

Sorti sous le titre « The Ones Below » en 2015, notamment en Grande-Bretagne, le premier film de David Farr a décidé d’apporter une touche d’Hitchcock et Polanski dans sa mise en scène. Entre « Fenêtre sur cour » et « Rosemary’s Baby », Farr bâtit un scénario intéressant bien que convenu. 


Ce petit thriller prend quand même le temps de poser les bases, de faire connaissance avec les personnes et leurs passés. Petit à petit, ce ton paranoïaque s’installe, s’incruste et se distille doucement. Çà et là, on capte un regard, un sentiment, un détail (les chaussures alignées),  une impression (y compris de déjà-vu). 

L’optimisme du début du film mène vers une zone grise de culpabilité rampante. On sent bien que la voisine est bien trop complaisante, trop familière et l’installation d’un design floral méticuleux dans le jardin (entre bonbon et fleurs au millimètre) renforce le sentiment de malaise.

 

L’idée de base est, somme toute, assez basique centrée sur l’arrivée d’un bébé au sein d’un couple avec les nuits sans sommeil et la fatigue accumulée des parents. Puis, au fur et à mesure, les secrets, les manipulations et les mensonges surgissent. 


« London House » pose aussi le doigt sur les peurs des jeunes parents, la confusion, la frustration, l’isolement de la jeune maman, la peur, l’incompréhension et la pression sociale sur la procréation « obligatoire ». 


Côté personnages, même si les secondaires auraient mérité un peu plus de profondeur, et après l’accident, cette méfiance donne une tournure thriller au film grâce notamment au jeu du mari du couple du dessous. 

D’ailleurs, une des scènes majeures est celle du dîner et les questions déplacées dudit mari, parfait tête à claques hautain,  on sent bien la tension sous-jacente. 


La mise en scène est assez intéressante, les décors, la musique et les couleurs sont bien trouvés, même si, de temps en temps, les zooms sont trop insistants, ou alors, c’est de l’auto dérision et là, je m’incline.


Restent les acteurs, avec Clémence Poésy toujours sur le fil et lumineuse, Stephen Campbell Moore à l’unisson ; Le couple formé par Laura Birn (sorte de Tippi Hedren finlandaise), solaire, et David Morrissey (belle tête à claque, je le répète), idiosyncrasique, est glaçant… 


Le rythme est toutefois un peu lent mais le twist final, bien que convenu, est assez captivant pour ne pas regretter certaines faiblesses. Car, le bémol est à mettre sur l’évidence des intentions des voisins, clairement prévisibles, et l’enchaînement de cet engrenage maléfique, trop visible.


Cependant, « London House » est un bon petit thriller qui, comme quelques autres films, vous rendra un brin parano, surtout si vous êtes jeunes parents, avec des nouveaux voisins et une tendance nette à sursauter à la moindre alarme nocturne !


Il est à signaler que David Farr est scénariste et a, notamment, produit « Hanna » et « The Night Manager » pour la télévision.





Réalisateur : David Farr

Acteurs : Clémence Poésy, Stephen Campbell Moore, David Morrisey, Laure Birn, Jonathan Harden, Christos Lawton, Grace Calder, etc.

Durée : 1h27

Sortie France : 22 mars 2017






http://www.parisladouce.com/


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